La retraite, n’est-ce pas le moment de revoir de fond en comble notre manière de vivre ? Côté budget en particulier. D’abord parce que nous y sommes contraints, pour la plupart d’entre nous. Rien ne nous empêche d'assumer cette contrainte. Des revenus en recul qui seront très sûrement érodés par un effet de sous rattrapage du coût réel de la vie. Des postes qui augmentent dans de fortes proportions : énergie, carburants, fuel domestique, santé, communications. Certes, les gros investissements sont derrière nous : éducation des enfants, habitation (pas toujours), équipements de la maison, voiture, c’est fait. Il faut renouveler, bien sûr, mais on peut en profiter pour faire des économies d’énergie.
La crise, dont la plupart des conséquences sont encore à venir, aura un impact négatif supplémentaire sur nos niveaux de vie même si les premiers effets se font déjà sentir.
Plutôt que de nous plaindre n'avons nous pas aussi une formidable occasion de nous poser des questions sur ce qui participe vraiment à notre bonheur de vivre.
Commençons par nous demander si nous ne confondons pas "qualité" et "conditions" de vie. Est-ce le pouvoir d’achat qui est la condition de base de notre bonheur ? Certainement nous avons besoin de nous loger, manger, nous vêtir, préserver notre santé.
Peut-être êtes-vous en train de vous dire que nous devrions accepter avec fatalité cette tendance, que nous n’y pouvons rien, que c’est ainsi que cela fonctionne et que nous devrions nous comparer aux moins chanceux que nous. Il y en a, hélas !
Nous avons une autre voie. Prenons vraiment le temps de la réflexion et partons de l’hypothèse que nos besoins de base, ceux que nous avons évoqués plus haut, soient à peu près satisfaits. Quels vont être les éléments qui nous rendront heureux ?
Nous avons suffisamment de recul, merci à l’âge, pour comprendre qu’un objet de plus, plus grand, plus nouveau, plus à la mode, plus évolué techniquement, un vêtement de plus, tous ces objets sont très vite dévalués, peut-être ignorés dans le fond d'une placard. Une fois passé le court moment de la jouissance de l’achat et des premiers instants de la possession, beaucoup d’objets vont nous encombrer et peut-être même nous poseront des contraintes ou pire, générer de nouvelles dépenses, parfois récurrentes.
Alors sortir du cycle de la consommation sans fin ni satisfaction véritable ?
Les questions possibles sont :
Qu’est ce qui me rend heureux de vivre ? une passion ? laquelle ? mes amis, ma famille, ma vie en société, apprendre des choses nouvelles, partager mes compétences, les transmettre, m’amuser, me reposer, faire des photos, lire, écrire, voyager ? Complétez vous-même cette lsite, puis prenez un papier et revenez plusieurs jours de suite sur vos notes pour affiner, modifier, compléter mais surtout pour être sûr et convaincu de vos choix. Puis posez vous la question du temps et de l’argent que vous voulez bien investir sur votre choix.
Et si toutefois vous succombez au « devoir » de consommer vers la quatrième démarque ou promo, raisonnez en terme de remplacement et trouvez une destination à l’objet que vous remplacez, le donner, le revendre, le partager ou le jeter. Cela vous évitera au moins d’acheter une nouvelle armoire !
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